BALLET MECANIQUE de Fernand Léger et Dudley Murphy (1924)

Le texte et l'extrait vidéo ci-après documentent l'ouvrage de Philippe Langlois, Les cloches d'Atlantis, musique électroacoustique et cinéma archéologie et histoire d'un art sonore, éditions mf, Paris, 1er trimestre 2012.

Ballet mécanique (1924), de Fernand Léger et Dudley Murphy s’inscrit dans la mouvance futuriste. Mais sa filiation artistique ne se dessine pas dans une seule voie et profite des influences cubiste, surréaliste, dadaïste et futuriste. Le Ballet mécanique se réclame en effet surtout de la tendance cubiste par sa tentative de collage cinématographique. Par ailleurs, ce film est considéré par l’auteur lui-même comme le « meilleur produit du cinéma dadaïste ». Enfin, la musique du film, véritable « machinerie géante en mouvement », mêle une orchestration proprement inouïe à une utilisation de bruits. La musique de George Antheil est conçue pour souligner la modernité du film, à travers l’emploi d’une formation instrumentale ahurissante. Les sources sonores ont des origines mécaniques et électriques : ainsi trouve-t-on un moteur et une hélice d’avion ainsi qu’une sirène électrique. Quant à l’orchestre, celui-ci est composé de quatre pianos mécaniques et d’un orchestre de chambre de quinze percussionnistes comprenant : timbales, Glockenspiel, deux xylophones, cloches, enclumes, etc.

ENTR’ACTE de René Clair (1924)

Le texte et l’extrait vidéo ci-après documentent l’ouvrage de Philippe Langlois, Les cloches d’Atlantis, musique électroacoustique et cinéma archéologie et histoire d’un art sonore, éditions mf, Paris, 1er trimestre 2012.

Evoquant le travail d’Erik Satie pour la partition d’Entr’acte (1924), film de René Clair qui se glisse entre les deux actes du ballet Relâche de Francis Picabia, Roberto Calabretto déclare que la technique du collage « s’élève à sa puissance maximale ». En effet, Erik Satie élabore sa partition à partir de nombreux fragments musicaux mis en boucle, comme l’ouverture du film sur deux accords de la célèbre Marche funèbre de Frédéric Chopin, transcrite pour une joyeuse fanfare.

 

CHASSER CROISER // LE SUREEL ET SON ECHO de Chloé

Chasser Croiser // Le Surréel et son écho, projet de l'artiste et DJ Chloé paru aux éditions DisVoir est une pièce sonore radiophonique inédite, associée à la publication d’un livre d’artiste.

À une époque où l’échantillonnage, le mixage, le métissage sont véritablement devenus une seconde nature, avec Chasser Croiser Chloé dépasse les zones habituellement explorées par le monde de l’électro et témoigne de sa curiosité pour les mouvements Dada et Surréalistes. Au-delà de la simple pratique de collage, Chloé déploie ici un flux électroacoustique pluriel où les documents d’archives, les voix des grands héros surréalistes des années 20 résonnent et s’électrisent. Man Ray, Duchamp, Aragon sont autant d’apparitions pour modeler une matière sonore vivante. Stimulée par un rythme stroboscopique et déréglé, cette nouvelle pièce refuse, à la manière de l’entreprise surréaliste, toute construction logique et met en valeur l’irrationnel, le rêve, le désir et la révolte.

Le livre est un écho à l’œuvre sonore. Il est constitué de ses photos prises au cours de voyages, de tournées Dj et de live — de tous ces moments dispersés avant et après les soirées. Il contient également des notes de projets, d’albums, de collaborations, des extraits de petits carnets qui ne la quittent jamais et qu’elle accumule au fil du temps. Ce livre tend par montage et ajustement à faire ressentir les impressions, les inspirations qui participent à son processus créatif.

Chloé Thévenin est une artiste DJ et compositeur de musique électronique française, née en 1976. Son style, à la croisée des genres et des esthétiques, reflète un éclectisme singulier et fait d’elle l’un des membres les plus courues de la scène électronique contemporaine. Chloé investit dans les années 90 les soirées mythiques du Pulp, à Paris, dont elle deviendra l’une des figures emblématiques. Elle joue dans les meilleurs clubs européens et une place d’honneur lui est réservée dans les festivals. Chloé produit aussi des maxis, des remixes et des albums :The Waiting Room en 2007 – One in other en 2010 (nommé aux Victoires de la Musique en 2011), tout en multipliant les collaborations avec des chorégraphes, performeurs et cinéastes.

La pièce sonore Chasser Croiser // le Surréel et son écho, CD offert inclus dans ce livre, est une commande du Ministère de la Culture et de la Communication / Centre national des arts plastiques (Cnap) dans le cadre de l’Atelier de création radiophonique (ACR) de France Culture. www.franceculture.com

La collection ZagZig est dirigée par Frank Smith & Philippe Langlois.


Voir le trailer réalisé par Nicole Garton à l'occasion du concert de Chloé pour l'ouverture des spectacles vivants du Centre Georges Pompidou à Paris le 16 septembre 2011. Ce concert sera diffusé prochainement dans l'atelier de création radiophonique sur France Culture.

   

ARTIKULATION de Gyorgy Ligeti

En 1957-58, Gyorgy Ligeti est invité au Studio de musique électronique de Cologne pour y composer une œuvre purement électronique qui s'intitule Artikulation, titre qu'il faut comprendre en tant qu'articulation d'un langage cybernétique imaginaire à travers la forme du dialogue.

En 1970, Rainer Wehninger réalise la "partition d'écoute" de cette oeuvre et livre dans la notice les procédés suivis par le compositeur pour réaliser cette pièce anthologique.

Notice originale traduite ici de manière totalement inédite Artikulation traduction française

Consulter la Nomenclature électronique de la partition.


Edition SHOTT 6378

spectra de Ryoji Ikeda (2008)

Paris, 2008, Nuit blanche, esplanade de la tour Montparnasse.

Installation de Ryoji Ikeda en interaction avec l'environnement.

Voir la vidéo en cliquant ici

Précédemment présentée à Amsterdam, l’oeuvre spectra se compose d’une lumière blanche intense capable de transformer des espaces architecturaux et urbains. Chaque version est conçue et adaptée pour convenir aux caractéristiques et à l’échelle du site qui l’accueille. Visible depuis la place Saint-Germain-des- Prés, spectra sera couplée à l’installation sonore matrix pour se fondre en une seule oeuvre. Des projecteurs de très forte intensité sont disposés en damier au pied de la façade nord (face à la rue de Rennes) de la Tour Montparnasse. Ce faisceau de lumière vertical est accompagné d’une nappe d’ondes sonores horizontales très pures. Appelé à déambuler dans l’oeuvre, le spectateur voit ses mouvements interférer sur le son pour créer à chaque instant une nouvelle composition musicale.

Voir le mémoire de Tomek Jarolim sur Ryoji Ikeda en PDF en cliquant ici.

PHONAUTOGRAPHE, de Léon Scott de Martainville (1853)

En 1853-54, Léon Scott de Martainville parvient à réaliser les premiers enregistrements sonores, à l'aide du Phonautographe, un appareil qui enregistre le son sans toutefois en permettre la relecture. Le dispositif se compose d'un pavillon relié à un diaphragme qui recueille les vibrations acoustiques, celles-ci étant transmises à un stylet qui les grave sur une feuille de papier enroulée autour d'un cylindre rotatif et enduite de noir de fumée.

Une équipe de chercheurs américains possédant les plaques enregistrées de Scott de Martainville a entrepris de les restituer avec l'aide de l'ordinateur.

Ce court enregistrement qui date de 1860,  comporte le début de la chanson Au clair de la lune vraissemblablement  exécuté par Martainville lui-même. 

Au Clair de la Lune–French folk song (1860 Phonautogram)


 

L’ALCHIMIE DES FORMES POETIQUES

Les textes ci-après documentent l'ouvrage de Philippe Langlois, Les cloches d'Atlantis, musique électroacoustique et cinéma archéologie et histoire d'un art sonore, éditions mf, Paris, 1er trimestre 2012.

Dans le cadre de la rétrospective « Pyrotechnics » qui s’est tenu à l’Auditorium du Louvre pendant le courant du mois de mars 2003, a été donné une reprise de la performance de Thomas Köner et Jürgen Reble, Alchemy, crée en ce lieu dix ans plus tôt, en 1992.

Article paru dans Musica Falsa, Musique, Art, Philosophie n°18 au printemps 2003.

pour accéder à l'article complet en PDF : L'alchimie des formes poétiques

PLANETE INTERDITE de Fred McLeod Wilcox (1956)

Le texte et l'extrait vidéo ci-après documentent l'ouvrage de Philippe Langlois, Les cloches d'Atlantis, musique électroacoustique et cinéma archéologie et histoire d'un art sonore, éditions mf, Paris, 1er trimestre 2012.

Extrait de Forbidden PlanetPlanète Interdite- (1956) de Fred McLeod Wilcox, tonalités électroniques de Luis et Bebe Barron.


 

Article complet inédit en PDF : Planète interdite