Texte lu par Anaïs Nin tiré de son ouvrage The House of Incest.
Musique de Luis et Bebe Barron. Première musique pour un court-métrage à n'employer que des sonorités électroniques produites dans le studio de New York des époux Barron.
Dans ce « ciné poème », les cloches d’Atlantis retentissent depuis les fonds mystérieux de l’océan. La musique de Louis et Bebe Barron entièrement électronique est créée à partir de générateurs d'impulsion, couplées à des effets d’échos, pour figurer alors idéalement un monde aquatique sous-marin stylisé et poétique. Le caractère abstrait des sonorités électroniques se substitue alors à l’expression imaginaire des cloches de la cité antique engloutie, filtré par l'épaisseur de l'eau, cristallisant un ailleurs sonore lointain. Un rythme simple de trois notes inlassablement répétées et mises en boucles, ponctuées de déflagrations qui s’éteignent en écho et de trames électroniques continues, créent la base musicale rythmique sur laquelle s’ordonne la voix claire, douce et tranquille d’Anaïs Nin, se calant parfaitement sur le rythme des boucles d’échos.
Article paru dans la revue Musica Falsa : Musique Art Philosophie n°16, automne 2002, à l'occasion du concert de Ryoji Ikeda,Mémorandum II au Centre Georges Pompidou.
Article paru dans Accents on line la revue de l'Ensemble Intercontemporain, transcription de la présentation de Philippe Langlois dans le cadre de la rencontre/débat organisée par la Muse en circuit en marge du festival Extension qui s’est tenu au CDMC (Centre de Documentation de la Musique Contemporaine) le 28 avril 2011 sur le thème : Création musicale/Cinéma : quels degrés de liberté ?