Installation vidéo sur 8 écrans synchronisés, 65 min.
HORIZONS est une installation/performance (vidéo, son, espace, interaction) mettant en scène 120 paysages d’horizon et le spectateur de ces images. Mystère des mystères, ces paysages sont en perpétuelle recomposition : aucun horizon n’est le même. Ils nous renvoient à l’instabilité de la nature. Le motif primitif et intemporel de l’horizon invite à une réflexion existentielle. Dans notre monde contemporain, traversé par des bouleversements écologiques, économiques et politiques, quel est l’avenir de l’homme, quel est son horizon ?
Film réalisé par Véronique Caye et Philippe Langlois sur la genèse du triptyque Epigram de Franck Bedrossian.
La création parisienne du troisième et dernier volet d’Epigram cycle pour soprano et ensemble de Franck Bedrossian est l’occasion de montrer dans ce 24e opus de la collection Images d’une œuvre de quelle manière l’univers musical du compositeur Franck Bedrossian se mêle avec celui de la poétesse américaine Emily Dickinson. Certains aspects de la poésie de Dickinson, tels que la perte d’identité, l’ambiguïté, ou encore une forme de violence qui n’est pas nécessairement une violence contenue mais une violence de la mobilité de l’expression, semblent faire directement écho à sa musique ou bien est-ce à l’inverse, certains thèmes de sa musique qui anticipent sur la poésie. Un voyage musical et poétique sur lequel le film « images d’une œuvre Epigram » lève le voile.
Epigram de Franck Bedrossian pour soprano et ensemble
Partant de recherches en technologies numériques, SIMPLEXITY la beauté du geste fusionne la musique et la danse, l’auditif et le visuel dans des structures formelles que les interprètes sont invités à habiter. Le thème qui traverse le spectacle est celui qui a nourri toute l’œuvre de Thierry De Mey : la quête d’un lien possible entre la structure et son incarnation, la technologie et le vivant, les mathématiques et la nature, le scientifique et le poétique. SIMPLEXITY offre une expérience complète où la musique et le geste réconcilient la partie avec le tout.
Sur la bande-image du Film de l’impossible alternent deux séries.
Premièrement, une lecture dialoguée entre François Bonenfant et Frank Smith se tient dans le cadre de la pièce-dispositif Un lieu-comme-œuvre. — « un lieu d’art » conçu par François Laroche-Valière au Théâtre L’échangeur, Bagnolet. Cet échange tente de cerner ce que serait un film qui s’intitule Le Film de l’impossible. Il y est question du statut de l’image au cinéma, de celui de la représentation, de la politique actuelle — irréconciliable — et de la nécessité de recomposer aujourd’hui une nouvelle « pensée de l’image » — toujours impossible.
En contrepoint, se déploient des images prises dans le désert blanc du Chott-El-Jérid (Tunisie), faites d’éléments uniformes — ciel, terre, mirages —, à travers des plans constamment identiques à eux-mêmes, où la caméra tourne sur son axe à 360 degrés.
Le film se ferait en même temps qu’il se filme.
Avec François Bonenfant et Frank Smith
Situations — Un lieu-comme-œuvre. François Laroche-Valière
Image et montage Arnold Pasquier
Son Marc Parazon
Mixage Ivan Gariel
Musique Philippe Langlois
Remerciements à Marianne Catzaras, Géraldine Gomez, Thomas Peyres, Barbara Polla, Ali Quarimi, Camille Trastour, Eduardo Williams
Production Les films du Zigzag, septembre 2017
En association avec le Centre Pompidou / Hors Piste
L’artiste Natacha Nisic explore les vestiges de la Première Guerre mondiale à travers le prisme de deux histoires, deux civilisations et deux expériences profondément ancrées dans le temps et la douleur. La première histoire porte sur les Indiens d’Amérique du Nord, en particulier les membres de la tribu Hopi, dont beaucoup se sont engagés et ont combattu sur les fronts de Picardie et de la Somme en 1917 et 1918. Le second est une archéologie de la douleur quotidienne décrite dans le journal clinique de l’historien de l’art allemand Aby Warburg, membre d’une grande famille de banquiers juifs qui avait notoirement échangé son droit de prendre le contrôle de la banque contre tous les livres qu’il souhaitait. Pendant les nombreux mois de cette guerre impitoyable, Warburg a rassemblé des centaines, voire des milliers d’images et de textes pour tenter de comprendre les fondements idéologiques de ce conflit brutal. Son travail a eu des répercussions sur sa santé mentale. Le film de Natacha Nisic est une symphonie qui rend hommage à l’humanité, c’est un film-manifeste tant sur le fond que sur la forme. Ce film a été commandé par le Ministère de la Culture, sous l’égide du Centre National des Arts Plastiques, dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Première Guerre Mondiale. Il est inscrit à l’inventaire du Fonds National d’Art Contemporain.
En s’appuyant sur une manifestation qui s’est tenue à Alexandrie en 2010 pour protester contre le régime du président Moubarak et la mort du jeune militant Khaled Saeed, l’artiste mène une réflexion sur les visages de la révolte. En dépassant la dualité entre foule et individu, Le Film des visages traque les gestes d’un nouveau peuple en mouvement, et sonde le visage comme surface sensible insurrectionnelle. Une expérience dédiée à Chantal Akerman.
LE FILM DES VISAGES
Un film de Frank Smith
Avec Garance Clavel (voix) et Sapho (chant) Musique originale Philippe Langlois Dispositif numérique Fabien Zocco Images d’archives Mohamad El-Hadidi & Mayye Zayed Image et montage Arnold Pasquier Son et mixage Ivan Gariel 50′, 2016
Une commande du Centre Pompidou
Ce projet a été sélectionné par la commission mécénat de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques qui lui a apporté son soutien
Production & diffusion : Clément Postec (RIFT) & Les films du Zigzag
Avec la participation du DICRéAM
En association avec le Centre Pompidou, Hors Pistes
Le texte Le Film du visage est publié aux éditions Plaine Page
Bande annonce de la série Images d’une œuvre # 20 : Notturno sulle corde vuote pour quatuor et électronique de Francesco Filidei, un film de Philippe Langlois et Véronique Caye.
Création de l’œuvre et projection du film le 15 janvier 2016 à la Philharmonie de Paris.
Production IRCAM / Centre Georges Pompidou
Le film signé par Phlippe Langlois et Véronique Caye propose de suivre les différentes étapes de la fabrication de l’œuvre de Francesco Filidei dans les studios de l’Ircam et d’en saisir les enjeux artistiques et technologiques notamment conçu grâce à la technologie des SmartInstrument, dit instruments augmentés développés à l’IRCAM.
Documentaire de création de Véronique Caye librement inspiré du roman d’André Breton « L’amour fou »
Sur les traces du roman L’Amour Fou, le film convoque dix comédiens sur les bords de Seine. Chacun se prête au jeu surréaliste de répondre à la question d’André Breton :
Pouvez-vous dire quelle a été la rencontre capitale de votre vie ? Jusqu’à quel point cette rencontre, vous a-t-elle donné, vous donne -t-elle l’impression du fortuit ? Du nécessaire ?
André Breton, L’amour fou
Avec / With Vanessa Bettane Sébastien Despommier Sandrine Juglair Jean-Charles Gaume Andy Gillet Julien Mages Pierre Mignard Asthar Muallem Jean-Philippe Rossignol Joséphine Serre Fanny Sintes
LeFilm des questions se compose ainsi d’un livre et d’un film. Le livre dit qu’il est à voir, le film montre qu’il est à lire. Le Film des questions interroge le statut du paysage en tentant d’appréhender, par son décor, un fait divers nous laissant impuissants : en mars 2009, un homme assassine dix personnes avant de mettre fin à ses jours, le long d’un itinéraire courant de Kinston à Geneva, en Alabama. Dans un écart de temps et de lieu, Frank Smith réinvestit cet événement désarmant en questionnant les rapports vivants entre faits, récit, image et langage. Frank Smith revisite via Google Street View la route parcourue par l’homme ce jour-là, non sans évoquer le film AKA Serial Killer dans lequel Masao Adachi expérimente sa « Théorie du Paysage », tentant d’appréhender, par ce dernier, le cheminement d’un serial killer.
Pour Hors Pistes, Frank Smith mêle la projection de son film avec une lecture musicale de son livre, en direct, par les comédiens Garance Clavel et Adrien Michaux, sur une musique du compositeur Philippe Langlois.
Le show est le moment d’une transformation: indice que la catastrophe peut commencer, commence, et sera, ici ou ailleurs, menée jusqu’à son terme.
Diffusion
Pera Museum, Istanbul, 11 & 18 mars 2015
Musée de la Chasse et de la nature, Vidéo for ever, Paris, 22 juin 2015