Le texte et l'extrait vidéo ci-après documentent l'ouvrage de Philippe Langlois, Les cloches d'Atlantis, musique électroacoustique et cinéma archéologie et histoire d'un art sonore, éditions mf, Paris, 1er trimestre 2012.
Bells of Atlantis de Ian Hugo (1951),
Texte lu par Anaïs Nin tiré de son ouvrage The House of Incest.
Musique de Luis et Bebe Barron. Première musique pour un court-métrage à n'employer que des sonorités électroniques produites dans le studio de New York des époux Barron.
Dans ce « ciné poème », les cloches d’Atlantis retentissent depuis les fonds mystérieux de l’océan. La musique de Louis et Bebe Barron entièrement électronique est créée à partir de générateurs d'impulsion, couplées à des effets d’échos, pour figurer alors idéalement un monde aquatique sous-marin stylisé et poétique. Le caractère abstrait des sonorités électroniques se substitue alors à l’expression imaginaire des cloches de la cité antique engloutie, filtré par l'épaisseur de l'eau, cristallisant un ailleurs sonore lointain. Un rythme simple de trois notes inlassablement répétées et mises en boucles, ponctuées de déflagrations qui s’éteignent en écho et de trames électroniques continues, créent la base musicale rythmique sur laquelle s’ordonne la voix claire, douce et tranquille d’Anaïs Nin, se calant parfaitement sur le rythme des boucles d’échos.
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Voir également le post sur Planète interdite.