Le texte et l’extrait vidéo ci-après documentent l’ouvrage de Philippe Langlois, Les cloches d’Atlantis, Musique électroacoustique et cinéma, Archéologie et histoire d’un art sonore, éditions mf, Paris, 2012.
Non sans rappeler le film de Bertold Bartosh, L’idée en 1934 sur une musique de Arthur Honegger à base d’ondes Martenot, ce court film d’animation de Peter Folldès est un conte onirique sur le thème éternel que poursuit l’artiste dans la plupart de ses films, à savoir les rapports entre l’homme et la femme. Un garçon poursuit une fille, mais voici qu’il se métamorphose en lion tandis qu’elle se transforme en oiseau. Quelles vont être les conséquences de cette mutation ? Existe-t-il une autre issue à cette situation que celle imposée par la loi du plus fort, au delà de ce que guident les apparences ?
A la manière d’une musique de dessin animé, la musique de Geneviève Martin vient ponctuer la trame narrative de ce court métrage en dynamisant le récit de ce conte onirique.
La musique instrumentale pour piano, xylophone, clarinette, contrebasse et ondes Martenot soliste accompagne la trame générale du dessin animé ainsi que les scènes de poursuite entre les entités féminine et masculine symbolisées par le lion et l’oiseau.
Entrecoupés de passages de musique électroacoustique, de citations de jazz sur des images réelles de femmes se déshabillant, de bruitages électroacoustiques incongrus pour accompagner les passages de transformation, la musique mêle des genres hétéroclites pour accompagner un film qui emprunte lui aussi à divers codes du cinéma d’animation non sans une pointe de politiquement incorrect.
Cette notice d’information a été coproduite avec l’INA/GRM pour la création de la fresque multimédia – Artsonores – L’aventure électroacoustique, dans la catégorie Films issus du Service de la Recherche de l’ORTF de 1950 à 1975.