Ce site compagnon vise à documenter l’ouvrage de Philippe Langlois, Les cloches d’Atlantis, aux éditions mf. Il propose de nombreux documents audiovisuels qui viennent illustrer les propos du livre : extraits de films, iconographie, musiques, liens.
Evoquant le travail d’Erik Satie pour la partition d’Entr’acte (1924), film de René Clair qui se glisse entre les deux actes du ballet Relâche de Francis Picabia, Roberto Calabretto déclare que la technique du collage « s’élève à sa puissance maximale ». En effet, Erik Satie élabore sa partition à partir de nombreux fragments musicaux mis en boucle, comme l’ouverture du film sur deux accords de la célèbre Marche funèbre de Frédéric Chopin, transcrite pour une joyeuse fanfare.
En 1853-54, Léon Scott de Martainville parvient à réaliser les premiers enregistrements sonores, à l'aide du Phonautographe, un appareil qui enregistre le son sans toutefois en permettre la relecture. Le dispositif se compose d'un pavillon relié à un diaphragme qui recueille les vibrations acoustiques, celles-ci étant transmises à un stylet qui les grave sur une feuille de papier enroulée autour d'un cylindre rotatif et enduite de noir de fumée.
Une équipe de chercheurs américains possédant les plaques enregistrées de Scott de Martainville a entrepris de les restituer avec l'aide de l'ordinateur.
Ce court enregistrement qui date de 1860, comporte le début de la chanson Au clair de la lune vraissemblablement exécuté par Martainville lui-même.
Dans le cadre de la rétrospective « Pyrotechnics » qui s’est tenu à l’Auditorium du Louvre pendant le courant du mois de mars 2003, a été donné une reprise de la performance de Thomas Köner et Jürgen Reble, Alchemy, crée en ce lieu dix ans plus tôt, en 1992.
Texte lu par Anaïs Nin tiré de son ouvrage The House of Incest.
Musique de Luis et Bebe Barron. Première musique pour un court-métrage à n'employer que des sonorités électroniques produites dans le studio de New York des époux Barron.
Dans ce « ciné poème », les cloches d’Atlantis retentissent depuis les fonds mystérieux de l’océan. La musique de Louis et Bebe Barron entièrement électronique est créée à partir de générateurs d'impulsion, couplées à des effets d’échos, pour figurer alors idéalement un monde aquatique sous-marin stylisé et poétique. Le caractère abstrait des sonorités électroniques se substitue alors à l’expression imaginaire des cloches de la cité antique engloutie, filtré par l'épaisseur de l'eau, cristallisant un ailleurs sonore lointain. Un rythme simple de trois notes inlassablement répétées et mises en boucles, ponctuées de déflagrations qui s’éteignent en écho et de trames électroniques continues, créent la base musicale rythmique sur laquelle s’ordonne la voix claire, douce et tranquille d’Anaïs Nin, se calant parfaitement sur le rythme des boucles d’échos.
Article paru dans Accents on line la revue de l'Ensemble Intercontemporain, transcription de la présentation de Philippe Langlois dans le cadre de la rencontre/débat organisée par la Muse en circuit en marge du festival Extension qui s’est tenu au CDMC (Centre de Documentation de la Musique Contemporaine) le 28 avril 2011 sur le thème : Création musicale/Cinéma : quels degrés de liberté ?